Monte-Carlo Gala Océan | 28 septembre 2017
Bezzina fragmente l’unité de la forme pour la reconstituer en « DIVITION ».
La sculpture est recouverte d’entailles et de crevasses. Les fentes laissent entrapercevoir l’espace intérieur de la sculpture qui est animé par un jeu d’ombre et de lumière en relation avec son environnement. Le spectateur découvre de plus près l’armature qui tient le volume ainsi que la rugosité du bronze. Le processus de la création est ici mis à nu.
De même, l’extérieur de la sculpture est recouvert de hachures, de lignes et d’incisions : un clair-obscur qui évoque le dessin.
Une présence physique se dégage.
Si le fragment de corps évoque les Dieux anciens, les fissures expriment la fragilité de l’existence.
Elles rappellent l’altération, le lit des fleuves desséchés, l’écorce des arbres, inscrivant l’être humain dans le cycle de la nature.
Jeanette Zwingenberger
Historienne de l’art et commissaire d’exposition indépendante, enseigne actuellement à Paris 1 Panthéon-Sorbonne.